Les cultures se sont toujours créées grâce à ceux qui prennent des risques en société. Il a toujours été effrayant de dévier de nos chemins solitaires pour entrer dans le cercle illuminé par les flammes, de se retrouver en compagnie d’inconnus, de se tenir là, ici, et de demander la permission d’entrer, voire de la donner. Nos cœurs battent la chamade, l’adrénaline pompe dans nos veines : « Aurons-nous le courage de se voir l’un l’autre? Aurons-nous le courage de voir le monde? » C’est grâce aux décisions prises par les êtres humains vivant il y a trente mille ans, lors de la Première culture, que ceux du XXIe siècle peuvent saisir les occasions qui leur sont offertes. Nous ne sommes pas différents de nos ancêtres, ils sont toujours parmi nous. Ils sont inscrits en nous. Ces ancêtres - j’en ai la certitude - nous poussent à aller de l’avant.
- Calling the Circle, Christina Baldwin. Traduction K. Grégoire
Il y a plusieurs années, j’ai pris part à une Tente rouge à Montréal, et cette expérience a complètement changé ma vie. Au cours de la soirée, j’ai ressenti la toute puissance de l’énergie féminine, l’écoute et la prise de conscience de mes propres jugements. Depuis ce jour, j’ai eu l’envie, le besoin impérieux, de transposer cette expérience à Saint-Jean-sur-Richelieu, dans ma communauté. Si ma première tentative s’est soldée par un échec, l’idée est restée dans mon cœur. C’est à la fin de mon année de formation en massothérapie que j’ai décidé d’organiser une Tente rouge « officielle », en réservant un local et tout, et tout. À la première Tente, nous étions seulement trois, et depuis nous sommes près d’une dizaine de femmes à nous réunir une dizaine de fois par année.
Prendre part à la Tente rouge m’a forcée à être consciente de mes émotions et de demander le support que je souhaitais obtenir de la part de mes consoeurs… Parce que même lorsque je suis dans un creux émotionnel et que je vis des moments troubles, je sais que les femmes de la Tente me donneront la force et l’énergie pour poursuivre, avancer et faire face à ce que la vie me donne.